Test War of the Roses

Publié le par Dragon d'Ambre

               Bien connu pour sa franchise Mount and Blade, Paradox Interactive continue de nous plonger dans un univers médiéval avec un tout nouveau titre : War of the Roses. Développé par le petit studio Fatshark, ce jeu, principalement orienté multijoueurs, nous propose des affrontements épiques et réalistes dans l'Angleterre du XVe siècle. Un concept intéressant et de bonnes idées pour un jeu prometteur.
 
 
 
MEDIEVAL WARFARE
 
 
 
                  War of the Roses base son background pendant la guerre des Deux Roses, guerre civile entre les maisons Lancastre et York  qui mit l'Angleterre à feu et à sang pendant près de trente ans. Les deux factions représentées respectivement par le blason de la rose rouge et de la rose blanche luttèrent farouchement pour la succession au trône, finalement remporté par Henri VII, premier roi de la dynastie des Tudor. Vous l'aurez compris, WOTR permet de lutter pour l'un ou l'autre camp sans que cela influe en quoi que ce soit sur le gameplay, hormis le côté de départ sur les cartes de jeu. Cela sert avant tout à situer le contexte avant qu'on ne parte s'étriper dans la joie et la bonne humeur.
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                   Et pour cela, vous n'aurez que l'embarras du choix. Le jeu nous propose en effet un système de personnalisation poussé qui n'a rien à envier à un Call of Duty ou un Battlefield. Le choix des armes et armures, de sa monture, de ses couleurs et de ses compétences : tout est là pour orienter ses classes perso comme on le souhaite. Le concept est simple, à force de jouer on gagne de l'xp et de l'or permettant de débloquer une tonne d'éléments. En partant au départ de quatre classes prédéfinies sensées nous faire découvrir les différents gameplay ( combat à distance, corps à corps avec différents types d'armures et d'armes ), on peut arriver plus ou moins rapidement à une vraie machine de guerre orientée de la façon qu'on souhaite.
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                 Mais avant d'en arriver là, il faudra jouer de longues heures sur un serveur officiel ou un serveur privé. Un peu chiche en modes de jeu WOTR est un peu radin à ce niveau. Que les joueurs qui s'attendent à trouver un solo aussi énorme que dans Mount and Blade passent leur chemin. Le seul solo de War of the Roses réside dans une sorte de didacticiel nous balançant sur 5 des 7 cartes du jeu en compagnie de bots en lieu et place des joueurs humains du online. Certes cela nous permet de nous familiariser avec la richesse du gameplay, mais on aurait aimé mieux. Le vrai coeur du jeu se trouve donc dans le online, avec deux modes classiques et sans aucune originalité : Match à mort par équipe et Conquête (ou capture de points). Malgré cet écueil, le titre se rattrape sur un point essentiel : son système de combat.
 
 
 
TO BE SKILLED OR NOT...
 
 
 
                   Les moyens mis à notre disposition pour occire nos ennemis sont légion. Epée, marteau, masse, hache à une ou deux mains, lance, arme d'hast, dague, mais aussi les armes à distance que sont l'arbalète et l'arc. Quand on sait qu'en plus chaque arme est modifiable et customisable (la rendre plus rapide ou plus puissante par exemple), il y a vraiment de quoi satisfaire le plus grand nombre. Et pour ne rien gâcher, chaque arme possède également son maniement qui lui est propre en fonction de sa portée et de son type de dégâts. Ainsi, une arme munie d'un long manche comme une hallebarde ne sera efficace que si l'on frappe avec sa tête et non son manche en bois. Les armes à distance, elles aussi customisables ont un gameplay propre avec un mini jeu de rechargement en prime pour l'arbalète. On peut également choisir le type de projectile selon que l'on veuille faire plus de dommages à l'armure de l'ennemi, la transpercer ou déchirer sa chair.
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                  Chaque arme se manie donc différemment et nécessite un petit temps d'adaptation avant de la maîtriser. C'est là qu'entre en jeu le skill du joueur. Le système de combat étant complet, il faut prendre en compte le type d'armure de l'ennemi, chercher les défauts de la cuirasse, savoir parer au bon moment et contre attaquer, gérer la résistance de son arme ou de son bouclier au risque de le voir casser sous les assauts répétés. Chaque mouvement offensif est initié par la souris que l'on pointe dans une direction pour choisir l'orientation de notre assaut. La pression plus ou moins longue du bouton d'attaque donne un coup proportionnellement faible/rapide ou fort/lent. Les rixes sont donc tactiques, faites de déplacement constants, et la technicité peut toujours l'emporter sur le level ou l'équipement.
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                  En cas de victoire sur son ou ses ennemis, outre la satisfaction simple d'avoir été meilleur que l'autre, on peut également finir l'adversaire au sol dans une exécution mise en scène sanglante et jouissive. A contrario il est aussi possible de subir cette exécution en vue à la première personne cette fois, de quoi rendre encore plus cuisant son échec. Mais s'il est bon d'achever l'ennemi à terre, relever ses coéquipiers tombés fait pareillement partie intégrante du gameplay, même si certains joueurs ont un peu trop tendance à l'oublier.
 
 
 
...THAT'S THE QUESTION
 
 
 
                    WOTR propose donc un gameplay vraiment réjouissant avec une réelle marge de progression. Le réalisme des combats et leur technicité les rendent vraiment passionnants. Fracasser sa lance sur la tête de son adversaire lors d'une charge juché sur son destrier en armure, faire un headshot mortel avec son arbalète ou son arc, tailler ses ennemis en pièce avec son épée à deux mains, autant de petits plaisirs sadiques mais o combien ludiques. Néanmoins le plaisir de jeu se voit entaché de quelques défauts, le jeu de Fatshark n'étant pas parfait malheureusement.
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                     Si l'on peut palier au chiche en matière de modes de jeu grâce à des serveurs privés proposant des duels ou des joutes à cheval, force est de reconnaître que le lancement de WOTR n'a pas été très réussi. Face au rush des joueurs, les serveurs ont été très vite surchargés durant les premières heures du lancement. Cela a eu pour effet d'entraîner de gros lags et des déconnections sauvages frustrants pour ses premiers pas dans le jeu. Maintenant réglé grâce à l'ajout de serveurs, ce problème n'est pas le seul hélas, et il subsiste encore pas mal de bugs plus ou moins gênants (liste de serveurs qui reste vide, bugs graphiques, déconnections, crash du jeu) que les développeurs s'attellent à résoudre.
 
                    Même s'il y a déjà de quoi faire, on attend également avec impatience l'ajout de nouveau contenu, chose que Fatshark a d'ores et déjà annoncé. Le développement de la communauté augure également du bon pour le jeu, l'organisation de tournois de chevalerie avec joutes à cheval et duels pourraient être franchement enthousiasmants. Le potentiel d'évolution du jeu est bien présent, et on peut espérer le voir encore se bonifier avec le temps.   
 
  
 
LES + LES -
  • Le réalisme
  • Des combats jouissifs
  • La customisation du personnage et des armes
  • L'aspect simulation
  • Modes de jeu trop classiques et pas assez nombreux
  • Encore quelques bugs génants
 
 

                
    15/20 : Fatshark signe ici un jeu de très bonne facture. Le gameplay et la physique réalistes procurent un plaisir immédiat et gratifiant. Ici, c'est vraiment le skill du joueur qui fait la différence, et chaque défaite n'est qu'un pas de plus vers son perfectionnement et la victoire en est d'autant plus jouissive. La panoplie d'équipements et la personnalisation du soft sont aussi des points forts malgré un petit manque de finition et des modes de jeu trop classiques et pas assez fournis. Mais nul doute que War of the Roses se bonifiera avec le temps et l'ajout du nouveau contenu promis par ses développeurs. Une vraie bonne surprise pour moins de 30 euros qu'on aurait tort de laisser passer.
 
 

Publié dans PC

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